
J’ai créé mon entreprise de taille et gravure sur pierre en 2014. Après avoir obtenu un CAP de tailleur de pierre et marbrier de la décoration, j’ai travaillé pour pour une entreprise locale de restauration de monuments historiques. Il me manquait la création et le lien direct avec la personne qui passe la commande.
J’aime, dans mon métier et dans ma vie, les relations authentiques et je souhaite un monde ou la créativité à toute sa place.
Le milieu du funéraire est très stéréotypé, très marchand et manque de sens. J’aimerais apporter notre humanité dans la création et mettre en valeurs des pierres locales.
Mes formateurs, Claude Chevènement et Christophe Chevènement m’ont bien sûr transmis des techniques de taille et de gravure et surtout enclenché un processus de connaissance de soi-même et aussi comment on rencontre les gens, comment on échange.
Je vous invite à me faire des propositions à la fois inventives, en accord avec vos souhaits et votre propre sensibilité.
Interview radiophonique, RCF, 2017
LIENS
Mes formateurs :
Claude Chevènement.
Christophe Chevènement
https://www.formationtailledepierre.fr/
ARTICLE DANS LE JOURNAL L’ÉVEIL DE LA HAUTE-LOIRE

C’est dans son atelier, accolé à son habitation de Saint-Jean-de-Nay qu’Élise Traclet laisse voguer son imagination. Entourée de blocs de pierre, c’est avec un crayon dans la main puis un maillet et un ciseau à sculpter que son talent s’exprime.
Publiques ou privées, les commandes enregistrées par les tailleurs de pierre sont des plus variées. « Tout est possible avec les pierres. Pour les particuliers c’est souvent des plaques commémoratives », raconte Élise Traclet. En granit, pierre volcanique, calcaire, le travail du tailleur de pierre « dépend du lieu où il se trouve. Notre choix dépend des pierres que nous avons à proximité. J’utilise beaucoup la pierre de Menet, de Volvic et de Blavozy. Le calcaire est une matière qui s’use beaucoup plus vite ». Ces différentes pierres offrant un grain, une dureté différente, il est essentiel de s’adapter : « Les outils restent les mêmes, la différence va se faire sur le temps de création ». Mais avant de passer à la gravure à proprement dite, « je réalise plusieurs croquis à la main, pour ensuite les proposer aux clients, cerner leurs goûts. La gravure c’est la dernière étape, mais tout ce qui se passe avant est presque plus important », insiste-t-elle.
Adapté à la création contemporaine
Élise Traclet s’applique, dans son atelier Les roches qui dansent, à satisfaire ses clients pour faire sa place dans un milieu où le bouche-à-oreille reste important. « Ma première réalisation c’est la grand-mère de mon ami qui me l’a commandé », se rappelle Élise Traclet qui, depuis, a vu ses clients se diversifier. Comme pour tous les métiers d’art, l’important est de faire parler de soi en gravant ses réalisations dans du marbre.
Manuel Cladière